EmmanuelleDéfi d'avril n° 2 : La force de l'imaginaire, par Michel Per Thème du défi : le registre olfactifLes yeux mi-clos dans un silence de cathédraleAssocier un parfum, une odeur à une imageEst souvent une belle invitation au voyage,A l’évasion, au dépaysement intégral. Il me suffit de poser le nez au-dessus d’un mojitoEt me voilà de retour au pays de Castro,Respirant à pleins poumons les fameux HavanesSi bien chantés par Gainsbourg, le fumeur de gitanes. En vacances qu’une douce brise marineVienne soudainement me chatouiller les narines,C’est au marché de Marseille que je m’imagineFlânant sur le Vieux Port et sa fameuse sardine. Qu’un délicat fumet plane dans l’atmosphèreJ’embarque illico pour un voyage imaginaire,Un bond dans le passé, un retour en arrière. Me revient alors une image, le visage de ma mèreRespectant à la lettre les recettes de Grand-Mère.Réputée pour être une excellente cuisinière C’était le « pendant féminin de Raymond Oliver »,Un titre honorifique dont elle était très fière. Au coin de ma rue, au resto « chez l’Italien » Le chef ce n’est pas un cuisinier c’est un magicien.A peine installés dans la trattoria de ce pur vénitienOn inhale des odeurs, de délicieux parfums,La musique d’ambiance, l’originalité de ses vins,Autant de touches subtiles pour passer un moment divin. Je pourrais pendant des heures et des heuresCiter des exemples de mariages de lieux et d’odeurs Qu’on associe à des moments d’intenses bonheurs,Ce que j’ai surnommé le poids des senteursParce qu’aux âmes bien nezLes valeurs perdurent quand passent les années. Pour terminer, deux questions hautement philosophiques :Pourquoi, quand je ne me sens pas très bien Se trouve-t-il toujours un petit plaisantin Pour me glisser « Ça sent le sapin »,Alors que c’est une odeur que j’aime bien ? Autre interrogation encore plus énigmatique :A propos de quelqu’un, il vous arrive sûrement de direCelui-là c’est physique « Je ne peux pas le sentir »Mais pourquoi se sent-on souvent obligé d’ajouter :« C’est bien simple, Il me sort par les trous de nez » ?
Thème du défi : le registre olfactifLes yeux mi-clos dans un silence de cathédraleAssocier un parfum, une odeur à une imageEst souvent une belle invitation au voyage,A l’évasion, au dépaysement intégral. Il me suffit de poser le nez au-dessus d’un mojitoEt me voilà de retour au pays de Castro,Respirant à pleins poumons les fameux HavanesSi bien chantés par Gainsbourg, le fumeur de gitanes. En vacances qu’une douce brise marineVienne soudainement me chatouiller les narines,C’est au marché de Marseille que je m’imagineFlânant sur le Vieux Port et sa fameuse sardine. Qu’un délicat fumet plane dans l’atmosphèreJ’embarque illico pour un voyage imaginaire,Un bond dans le passé, un retour en arrière. Me revient alors une image, le visage de ma mèreRespectant à la lettre les recettes de Grand-Mère.Réputée pour être une excellente cuisinière C’était le « pendant féminin de Raymond Oliver »,Un titre honorifique dont elle était très fière. Au coin de ma rue, au resto « chez l’Italien » Le chef ce n’est pas un cuisinier c’est un magicien.A peine installés dans la trattoria de ce pur vénitienOn inhale des odeurs, de délicieux parfums,La musique d’ambiance, l’originalité de ses vins,Autant de touches subtiles pour passer un moment divin. Je pourrais pendant des heures et des heuresCiter des exemples de mariages de lieux et d’odeurs Qu’on associe à des moments d’intenses bonheurs,Ce que j’ai surnommé le poids des senteursParce qu’aux âmes bien nezLes valeurs perdurent quand passent les années. Pour terminer, deux questions hautement philosophiques :Pourquoi, quand je ne me sens pas très bien Se trouve-t-il toujours un petit plaisantin Pour me glisser « Ça sent le sapin »,Alors que c’est une odeur que j’aime bien ? Autre interrogation encore plus énigmatique :A propos de quelqu’un, il vous arrive sûrement de direCelui-là c’est physique « Je ne peux pas le sentir »Mais pourquoi se sent-on souvent obligé d’ajouter :« C’est bien simple, Il me sort par les trous de nez » ?