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Le jardinier, le pompier et le curé

Voici un texte de Jean-Luc Chemorin, en réponse au défi d'avril : Texte libre sur le registre olfactif.



Il était trois compères, sous les voûtes d’un caveau,

Verre à la main

Empli de vin,

Qui échangeaient entre eux, teint pourpre et verbe haut.

Allons mes chers amis, on ne peut le nier,

Ce breuvage exalte bouquets de réséda,

De rose et chèvrefeuille, verveine et acacia ;

Je le ressens ainsi, dit le jardinier.

C’est vrai dans ces odeurs, végétal il y a,

Mais sans aucun doute, c’est plutôt l’herbe brulée,

Ajoutons des arômes de fumé et grillé,

Ainsi en un seul jet, le pompier s’exprima.

Chers frères je vous en prie, ne faites pas les enfants,

Laissez la part des anges envahir votre nez,

Et ma foi décelez odeur de sainteté,

Voilà un vin divin, sans doute un Saint-Véran.

A la recherche du temps vécu,

Chacun retrouve avec bonheur,

A l’ombre des jeunes vignes en fleurs,

Les madeleines qui l’ont ému.


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